Comme toute photo, un panorama est d’abord une vision d’un endroit à un moment. En cela, le panorama doit répondre aux même exigeances qu’une photo tranditionnelle : composition, ambiance, rendu, lumière, émotion, sens doivent être au rendez-vous. La seule différence par rapport à une photo traditionnelle est son rapport largeur / hauteur qui est nettement superieur au simple 3/2 d’une diapo 24×36.
Imaginons maintenant que vous avez votre sujet et votre cadrage et passons à la prise de vue.
Un texte en plus pour michel.
Pour la prise de vue de batiments ou d’objets proches, un soin tout particulier doit être apporté à la prise de vue. Je passe assez rapidement sur le fait qu’il faut avoir une tête panoramique, que l’appareil doit tourner autour du centre optique pour ne pas avoir de problèmes d’alignements incorrects. J’utilise pour cela une tête panoramique Manfrotto 302.
Le paramêtre qui me semble le plus pertinent lors de la prise de vue reste la mesure de l’exposition surtout pour du 360°. Voici une photographie panoramique de Chambéry sur 360° réalisée à partir de 24 photos, 8 par rangées. La méthode de prise de vue se fait ainsi : Pour une rangée donnée (par exemple le ciel), j’éffectue une mesure spot avec l’appareil photo sur ce qui me paraît le plus representatif de l’ensemble de la rangée. Pour le ciel, c’est lui-même. Je passe en manuel et je prends les 8 photos pour cette rangée.
Je fais de même pour la rangée du milieu en prenant comme point de mesure un mur d’un batiment non au soleil. On remarque tout de suite que le ciel est alors surexposé. Alors qu’il était correctement exposé sur la rangée supérieure.
Pour le sol, c’est pareil, mesure de la lumière, mode manuel, prise de vue. A nouveau, on constate une différence de luminosité sur le sol ou sur les batiments entre la rangée supérieure et celle-ci.
La magie s’oppère alors pendant la retouche sous photoshop des trois rangées pour obtenir le résultat final.
On obtient de cette façon un panorama parfaitement homogène et surtout correctement exposé de tous les côtés. Je pense que c’est le facteur principal pour obtenir un bon résultat.
Seulement, voilà. Lorsqu’on se trouve en montagne, la théorie et la pratique c’est souvent incompatible. Dans ce cas, nos techniques de prise de vue sont alors loin d’être des modèles d’optimalités. Souvent la prise de vue est faite à la main ( avec des gans … ) et en automatique pour assurer l’exposition correcte. Pourtant, les résultats sont souvent excellents car les petits décallages d’alignements sont rares, le sujet étant toujours très éloigné ( le sommet d’en face, ou le fond de la vallée ).
C’est l’étape primordiale. En quoi consiste-t-elle ?
Mathématiquement, c’est le fait de trouver la position des photos (espace 2D) prises dans un espace 3D. On résoud pour cela une équation à 4 inconnues par photo ( les angles d’euler, yaw, pitch, roll plus la focale ). A cela s’ajoute des inconnues supplémentaires si on considère que les optiques ne sont pas parfaites (Il faut alors introduire des coéfficients de distortion pour les optiques).
La plupart des panoramas présentés sur ce site ont été réalisés avec la suite de logiciel PanoTools et une interface pour celui-ci qui s’appelle PtGui ( http://www.ptgui.com ). Mais il existe d’autres logiciels. En voici quelques uns qui ont ma préférence :
Cette dernière étape est très dépendante de ce qui a été fait avant. Certains logiciels de panorama la font automatiquement ce qui vous évite cette étape. Sinon, cela consiste surtout à faire des raccords qui ne se voient pas entre les photos d’un panorama. Si les conditions de prise de vue sont très différentes, il faut souvent utiliser un masque avec gradient sous photoshop.
Alexandre